mardi 12 juin 2012

Et Paris qui pleure

Croiser les gens pressés, ceux qui lancent leur sac dans tes jambes, qui flanchent. Sortir du métro encombré. Il est trop tôt et déjà je marche vite, pour ne pas écouter ma pensée, pour me concentrer sur la musique qui me coupe de l'extérieur, à fond dans mon casque. Je croise des couples et je détourne les yeux, des grosbeaufs qui m'apostrophent, des mendiants, des gens qui se font des bisous, des librairies médicales, des groupes d'amis qui prennent un café et je détourne les yeux. Je fonce, vite, traverser, regarder par terre pour éviter les obstacles, un coup d'oeil à ma montre, j'accélère encore. J'ai trop chaud avec mon manteau, je l'ouvre et je grelotte, il fait gris, il bruime, on est le 12 juin. J'ai envie de m'arrêter, faire demi tour, retourner dans mon lit au chaud, avec un-film-un-chocolat-chaud-un-doudou.
Et puis, là, au détour d'une rue, je me retrouve devant Paris. Paris gris, Paris sous la pluie, mais ce grand Paris, celui qui me donne l'impression que tout est possible. Paris, Paris joli même à travers les larmes.


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