mercredi 2 juillet 2014

Vos yeux près des miens, flous


J'en ai fait des photo mentales. Essayé de marquer au plus profond de moi la chaleur du sable, la douceur de ses grains - très fins à Arcachon, bien moins à Barcelone -, le goût de la glace au caramelbeurresalé, la sensation de son bras près du mien, son bras qui respire, son bras qui vit juste à côté alors qu'il y a deux ans j'étais sur cette même plage pansant mon manque de lui. Il y a eu le soleil qui brûle doucement la peau beige et la transforme en un brun clair, plutôt biscuit doré que caramel et l'odeur de la crème cette année, maintenant que je sais que le mélanome peut frapper à vingt deux ans (oui, j'ai encore des illusions, et pourtant). Les barbecues et les hamburgers, et le goût de la vraieviande pour la première fois depuis neuf ans, depuis que du jour au lendemain je n'avais plus jamais voulu avaler un seul morceau de steak, doucement et avec beaucoup de patience, mais une petite réussite quand même. Un soir au bar avec ses amies qui rient de nous voir tous les deux les yeux fixés sur l'enfant qui babille à côté de notre table, et lui qui assure "ah non pas tout de suite", moi qui sourit d'entendre évoquée l'idée d'un peut être plus tard. Il y a eu plusieurs fois où je lui ai glissé que c'était parfait, un moment parfaitement parfait, sans même avoir trop peur que ça nous porte malchance. 
Espérons que tout ce chaud me tienne jusqu'à l'hiver. 



2 commentaires:

  1. Contente de lire ces mots-là <3

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  2. Les vacances semblent t'avoir un peu apaisée <3 Et j'aime l'idée de ce possible futur à 3

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