dimanche 12 octobre 2014

Ceux qu'octobre illumine

C'est un de ces dimanches pelotonnée sous un vieux plaid, un de ces dimanches qu'on redoutait lorsque le soleil réchauffait encore nos peaux et qu'on se surprend à finalement apprécier, le thé sur les genoux et les nuages qui assombrissent les livres ouvert sur le bureau. Il faut dire que c'est un dimanche qui avait commencé plus tard que d'habitude avec du miel de lavande dégusté sous les draps, et ça alors, ça transformerait n'importe quelle journée. C'est pour ce genre de dimanche que je commence à me résoudre à l'arrivée de l'automne, même si ça veut dire laisser cet été derrière moi et avec lui les toutes dernières miettes de mon amour écrabouillé. Cet été comme un écho à l'été deux mille douze, les deux été cœurbrisé mais cœur qui bat bien plus fort. Est ce qu'on vit encore mieux quand on a cru mourir de chagrin quelques jours avant ? Cet été là où j'ai compris ce qui comptait, où j'ai laissé tomber les barrières et accepté de me retrouver m-o-i un peu plus. Il aura fallu cette île loin de tout où je me suis heurtée à chacune des habitudes grecques pour finalement réaliser que c'était exactement ça dont j'avais besoin pour me relever, une vraie liberté un peu folle, très irresponsable, mais tellement plus vivante que le monde millimétré dans lequel j'évolue depuis six ans. 
Je ne suis pas très forte pour les renoncements il parait, mais avec octobre est venu le moment tant redouté où je suis devenue incapable de me figurer exactement à quoi ça ressemblait d'être contre lui. J'ai oublié, effacé de ma mémoire, dés-imprimé de mon corps ce qui a fait le jour pendant si longtemps pour que mes larmes n'aient plus jamais le goût de ses abandons. 


3 commentaires:

  1. C'est beau ce que tu écris. C'est beau et ça me met la larme à l'œil.
    Comme toi, je suis sous mon plaid avec les livres ouverts et je me suis tout à l'heure (parce que j'avais fait de la compote pomme-coing et du potimarron rôti peut-être) que finalement, l'automne pouvait avoir du bon...
    Je suis drôlement admirative de ta force en tout cas.
    Je t'embrasse

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  2. J'aime ta façon d'écrire et de décrire le désamour, le désespoir qui s'ensuit fatalement ... Et puis l'espoir qui pointe ensuite malgré tout, presque malgré nous ... Je te souhaite de retrouver très vite des matins remplis de rires et vides de larmes. Je t'embrasse.

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  3. C'est beau, très beau. Et je te souhaite toute la force du monde pour continuer d'avancer, toujours, sans t'arrêter.

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